Ivan Sergeevitch Tourguenev .  
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Biographie. Ivan Serguéiévitch Tourguéniev

   Ivan Serguéiévitch Tourguéniev est le second fils de Serguéi Nikolaiévitch Tourguéniev (une famille de la haute aristocratie, ruinée, d'origine Tartare) et de Varvara Pétrovna Loutovinova (une famille de moyenne noblesse richissime, d'origine lithuanienne).

Blason des Tourguéniev.   "Mes parents étaient des Tatares puants comme des singes et laids comme des boucs " écrivait Ivan a Pauline Viardot. Il descendait en effet d'un Khan Tatar nommé Tourga.

   Né le 28 octobre ( 9 novembre ) 1818 a Orel, a 360 kms au sud de Moscou, sur la route de Koursk. Ivan aura deux freres , Nikolai (1816 - 1879) qui fera carriere dans l'artillerie, et Serguéi (1821 - 1837).

   Le pere, lieutenant-colonel des cuirassiers de la garde du Tsar, s'installe en 1821 dans la propriété de sa femme, Spasskoié-Loutovinovo, a 65 kms au nord d'Orel, pres de la ville de Mtsensk.

   Spasskoié sera durant toute sa vie le laboratoire de création d'Ivan. C'est aujourd'hui, dans un des plus beaux paysages de la Russie centrale, le premier musée littéraire de ce pays (le 1er musée littéraire créé en 1918, et le plus important) qui accueille 200000 visiteurs par an.

   En 1822-23, toute la famille Tourguéniev accomplit un grand voyage en Europe (Allemagne, Suisse, France -6 mois a Paris- et retour par Nüremberg, Prague, Vienne, Kiev). Ce long périple qui a marqué l'enfance d'Ivan lui a peut etre donné plus tard le gout des voyages auquel il s'adonnera pendant pres d'un demi-siecle.

Le pere d'Ivan, Serguéi Nikolaiévitch Tourguéniev.   Des son jeune âge, il avait eu le privilege d'apprendre le français et l'allemand aupres de précepteurs engagés par la famille et c'est le valet de chambre de son pere qui lui a appris a lire et a écrire le russe.
   A Spasskoié, le jeune Ivan apprend avec son pere puis avec les paysans serfs, a chasser et a connaître la nature. Le chant de chaque oiseau, le murmure des sources, le bruissement des feuillages pénetrent son âme et, plus tard, son ouvre a jamais.

   La bibliotheque familiale de Spasskoié leur permet de lire les classiques russes du XVIIIe et les écrivains français du siecle des Lumieres. Cette bibliotheque qui s'enrichira au fil du temps par de nouveaux ouvrages est conservée au Musée Tourguéniev a Orel qui en possede meme le catalogue.

    Outre la lecture, Ivan s'adonne a de longues randonnées dans ses terres, il goute le contact avec la nature et avec les paysans dont il préfere la compagnie a celle des hobereaux de son âge.
   Il y trouve un palliatif au despotisme de sa mere et a la mésentente profonde de ses parents (voir Cahiers , n° 4 - Biographie de la mere d'Ivan Tourguéniev)

   Nikolai et Ivan seront inscrits a l'institut arménien de Moscou. Mais Ivan y restera trois mois puis
poursuivra ses études a domicile pendant 4 ans.

   Revenu a Spasskoié au printemps 1841, Ivan a eu une liaison avec une jeune couturiere de sa mere, Avolotia, qui lui donne une fille, Pélagie, appelée plus tard Pauline puis Paulinette.

    Il séjourne chez les Bakounine, l'anarchiste rencontré quelques années plus tôt a Berlin, et s'éprend, platoniquement, d'une des sours de Michel Bakounine, Tatiana mais l'amour " trop philosophique " échoue.

    Ayant préparé et passé avec succes les épreuves orales de sémantique de philosophie, il envisage de devenir professeur de philosophie a l'Université de Moscou, mais renonce a soutenir son mémoire.

 Ivan Serguéiévitch Tourguéniev.   Il décide alors, en partie pour complaire a sa mere, de solliciter un poste civil au ministere de l'Intérieur. Il l'obtient mais s'adonne plutôt a la littérature. Le grand critique Biélinsky apprécie beaucoup son poeme Paracha qui marque le début de sa carriere littéraire. Ivan Tourguéniev est fortement impressionné par les idées philosophiques et humanitaires de Biélinsky, " l'homme de la Russie de demain ", qui sera son maître a penser, notamment en matiere d'occidentalisme.

    C'est en cette meme année 1843, ou il fait la connaissance d'Herzen, qu'il fera une rencontre avec une femme a laquelle il demeurera attaché jusqu'a sa mort : Pauline-Garcia-Viardot, cantatrice de l'Opéra Italien de Paris, sour de la Malibran, et épouse de l'hispaniste et historien d'art Louis Viardot.

   Abonné a l'opéra italien de St Petersbourg, Ivan Tourguéniev assiste aux représentations ou Pauline se produira trois saisons de suite (1843 - 1845).
   Tourguéniev, qui l'avait vue dans le rôle de Rosine dans le Barbier de Séville, en tomba amoureux sur le champ, sur les stalles d'orchestre du théâtre.

    Au début, la diva le remarque a peine et le juge séverement : "Un poete médiocre".

   Néanmoins, elle l'avait admis dans son boudoir ou il venait lui faire la conversation sur une peau d'ours blanc dont il n'occupait la patte n°3, les trois autres étant prises par le directeur de l'opéra, un général et un comte violoncelliste. L'aura de l'artiste espagnole était a son zénith dans les neiges du Nord : les étudiants de St Petersbourg traversaient la Néva gelée pour l'entendre chanter.

 

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